vendredi 19 juin 2009

LA VIE ET LA MORT......





















Bonjour à tous, aujourd'hui je vais parler d'un sujet pas trop facile, mais qui nous touche tous un jour ou l'autre; la mort. Des le moment ou l'on viens au monde, à chaque instant qui passe, la mort se rapproche. Pour certains, c'est une question de quelques années, pour d 'autres c'est plus long, tout ca dépend d'un nombres incalculables de variables!
La première fois que je fut confronté à la mort j'avais 4 ans, quelques jours avant le Noël de 1975, mon grand-père maternel mourrait d'un caillot de sang au cerveau. Ca fesait bizarre dans la tête d'un enfant de 4 ans, de voir son grand-père allongé dans un cerceuil et les gens qui pleuraient autours. Je compris assez vite, que je ne le verrais plus jamais. Etant le plus jeune de toute la famille, je compris aussi assez vite que ca ne serait pas le dernier décès que je vivrais dans ma vie...quelques 25 décès plus tard, c-a-d l'année passée, le 10 septembre 2009 vers 8h20 du matin, ma maman, celle qui me donna la vie, nous quittait pour un monde meilleur. Ce jour, je l'attendais déja depuis longtemps. Depuis des années, que j'appréhendais cette journée! Depuis plus de 20 ans que ma maman était malade, combien de fois elle était allé à l'hôpital! juste pour vous dire, la préposée ( Annie...) à l'urgence me connaissais par mon prénom! bien que ma mère y allait le plus souvent, parfois c'était mon père, alors on c'était presque comme une deuxième maison! En juillet 2009, après un autre séjour à l'hôpital (le dernier...), le docteur nous annonca la terrible nouvelle; le cancer était désormait généralisé, dans le meilleur des scénarios il lui restait 2 mois ( finalement ce fut 2 mois et 10 jours). Nous avons décidé de la garder à la maison, c'était la meilleure place pour terminer ses jours. Graduellement elle se mit à dépérir, certains jours elle avait un petit regain d'énergie. Elle ne pesait plus qu'un gros 90-100 lbs. La vie c est vraiment bizarre parfois, cette femme qui m'avait donné la vie, qui était si forte, qui n'arrêtait jamais, tout d'un coup, elle dépendait de nous, pour manger, se déplacer, pour tout !
Ce fut pour moi, terrible, de soulever cette petite femme tout d'un coup si fragile, sans défense.
Les rôles étaient inversés!!! Cette femme qui s'était si bien occupé de moi quand j'étais petit (et après aussi!) maintenant dépendait de moi. Ca m'a brisé le coeur, mais j'étais malgré tout content de pouvoir être la, de lui remettre un peu de tout ce qu'elle m'avais donné. JE me souviens encore, en avril 2009, j'avais eu une grippe, ma maman était déja à ses derniers mois, mais malgré ca, elle avait trouvé la force de me faire une soupe poulet et riz, quand mon père est venu me porter la soupe, par la suite, j'ai pleuré, j'en revenais pas encore, dans son état, elle pensait encore à ses enfants! le 9 septembre 2009, la veille de sa mort, je lui ai préparé cette fameuse soupe poulet et riz, c'était la première fois que j'en fesais, elle en mangea un peu, ce fut son dernier repas! Le soir, son état se déteriorait, un infirmier est venu, lui a donné une injection de morphine et de médicaments pour lui dégager les poumons, plus tard dans la nuit, je lui ai donné ses dernières injections, avant qu'elle parte, le matin du 10 septembre vers 8h20, déja vers les 7h, ses jambes étaient froides...elle commencait déja à partir tranquillement.
9 mois plus tard, c 'est toujours frais dans ma mémoire, les derniers mois de sa vie, resteront marqué dans ma tête à tout jamais, aussi je n'oublierais jamais les premières semaines suite à son décès, je n'avais jamais vu mon père pleurer, c'est des choses qui vous restent au plus profond de vous. Mon père, a toujours été une homme "tough", je l'ai vu, se faire briser les jambes dans un accident et ne pas pleurer, la seule fois que j'ai vu un semblant de larme, fut lorsqu'il avait eu des pierres aux reins, il parrait que c'est la douleur physique la plus aiguë que l'on puisse avoir! Alors imaginer le voir pleurer à chaudes larmes à chaque matin durant des semaines, ce fut attroce et pénible ! La vie doit continuer, on connait des moments de joies à nouveau, on passent des bons moments en famille et entre amis, mais la peine revient toujours au fond du coeur. La mémoire est la, pour nous rappeler tout ces gens qui nous sont chères et qui sont parti très loin, qui ne reviendront plus jamais. Voila pourquoi il faut profiter de chaque moment, à chaque jour, avec ceux qu'on aiment, car personne ne sait l'heure de sa mort. Il faut vivre pleinement chaque instant, comme si chaque jour était notre dernier sur cette terre!


Comme le disait si bien le poème de Horace: CARPE DIEM !

à tous ceux qui on passé dans ma vie,

JP