jeudi 23 octobre 2008

DENIER D'ARGENT

Denarius (monnaie)
Le denier, du latin denarius, était l'une des monnaies de base du système monétaire de l'Empire romain. Il s'agissait d'une pièce d'argent, d'un poids d'environ 3 à 4 g selon les époques. Le terme de denier a survécu à la chute de l'Empire romain et a continué à être utilisé de l'époque carolingienne à la Révolution française dans le cadre du système monétaire livre-sou-denier usité sous l'Ancien régime. Le Denarius est aussi la monnaie à l'origine du Dinar, encore utilisé aujourd'hui en Europe en Serbie depuis 1920 et dans de nombre pays du Maghreb et du moyen-orient.

L'Antiquité
Le « denarius » ou denier d'argent est créé en 212 av. J.-C. pour financer la Deuxième Guerre punique qui opposa la Rome antique à Carthage entre 218 et 201 avant Jésus-Christ.
Dans le nouveau système monétaire bimétallique mis en place, le « denarius » en argent qui titre à 950 ‰ côtoie désormais le monnayage en bronze plus classique tel que l'as et ses subdivisions (le semis, le triens, le quadrans, le sextans, l'once...)
Équivalences entre monnaies romaines (1er moitié du IIe siècle av.J.-C.)
Denier= 1/25 d'Aureus
Sesterce= 1/4 de denier
As = 1/16 de denier

À cette époque, l'émission des monnaies était placée sous la responsabilité d'une commission de trois magistrats monétaires (« tresviri monetales » du corps « vigintisevirat »). Ces fonctionnaires, renouvelés chaque année, ont très vite utilisé la monnaie comme moyen de promotion en y apposant leur nom. Sous l'Empire, seules les monnaies de bronze échapperont au contrôle de l'Empereur mais après Auguste, plus aucune monnaie ne fera référence aux magistrats monétaires.
Pour ce qui est des caractéristiques techniques, le denier d'argent a connu peu de variation durant cette période tant du point de vue de son poids (à sa création vers 212 av. J.-C., le denier pèse 4,51 grammes puis, vers 140 avant Jésus Christ, il est dévalué et son poids passe à 3,96 grammes) que de son titre d'argent (950°/oo). En effet, sa valeur reposait exclusivement sur son poids et sa teneur en métal précieux.
Au IIIème siècle, le denier est progressivement supplanté à partir de Caracalla, par une nouvelle monnaie, l'antoninien, d'une valeur théorique de deux deniers

PORTUGAL: Pays indépendant depuis presque 900 ans!

Petit résumé de l'Histoire de l'Indépendance du Portugal !!

Le Portugal pays indépendant !!!!

En 1096, Afonso VI de Léon, afin d’améliorer la défense de la péninsule Ibérique et sa reconquête face aux Musulmans, décide de confier La Galice (nord ) et la « Terra Portucalense » (sud) à ses deux beaux fils.

La Galice sera gouvernée par le Conte Raymond de Bourgogne (marié à la fille plus vieille d’Afonso VI, Urraca).

La « Terra Portucalense » sera gouvernée par le Conte Henrique de Bourgogne, cousin de Raymond, descendant direct de Louis Capet et marié à la plus jeune fille d’Afonso VI, Teresa (fille illégitime).

La « Terra Portucalense » leurs est concédée par Afonso VI sous les conditions de ne jamais tenter de conquérir les terres au Nord (Galice) et de pouvoir seulement conquérir les terres au Sud, alors aux mains des Sarrasins. Fait important, cette concession du territoire Portucalense fut donné à titre héréditaire, devant revenir légitimement aux descendants de ces derniers.

En 1109, après la naissance de 3 filles, naquit Dom Afonso Henriques (1er roi du Portugal),
Nommé Afonso, en l’honneur de son grand-père Afonso VI de Léon et Henriques qui veux dire « fils de Henrique ».

Les parents d’Afonso Henriques, bien qu’ils dirigeaient la « Terra Portucalense » avec assez d’autonomie, n’ont jamais pratiqués d’actes de révoltes ni d’insubordinations contre Afonso VI, ils prenaient toujours les décisions avec l’accord de ce dernier.

En 1109, Afonso VI était le grand Unificateur des règnes du nord péninsulaire, Empereur de Léon, Castille et Galice (incluant la « Terra Portucalense »).

1112, mort du Conte Henrique de Bourgogne, Teresa assume la relève et dirige seule la « Terra Portucalense ».

1125, Dom Afonso Henriques s’arme Chevalier lui-même à la cathédrale de Zamora (Espagne).

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1126, début du règne d’Afonso VII, de Léon et Castille, cousin direct d’Afonso Henriques.

1127, sentant la soupe chaude, Afonso VII assiège Guimaraes (ville natale d’Afonso Henriques) afin que son cousin lui témoigne qu’il est toujours son vassal et qu’il doit toujours lui être soumit (HA !HA !HA !), ce que le bras droit d’Afonso Henriques lui promet !! (ben oui, quel poisson !), donc par la diplomatie une défaite cinglante est évitée.

1128, bataille de Sao Mamede, au sud de Guimaraes, 1ere fois que Afonso Henriques est à la tête de son armée, il a 18 ans, premiers mouvements de révolte contre sa propre mère, qu’il défait brillament. Il devient donc, en ayant défait sa mère et ses hommes le chef du « condade Portucalense ». Parmis les nobles qui étaient avec lui dans cette première victoire significative,il y avait plusieurs Da Silva, qui désormait ne voulaient plus qu’une chose, l’indépendance du Portugal !!!! Afonso Henriques, fit mettre sa mère en prison.

1131, Coimbra devient la nouvelle capitale, après Guimaraes.

1131/1140, cinq tentatives d’envahir la Galice au nord, sans succès.

1137, Afonso Henriques signe le Pacte de Tui avec Afonso VII, en gros, les deux ne devraient plus tenter d’envahir les terres de l’autre (hahahaha !)

1139, fameuse bataille d’Ourique, Afonso Henriques après plusieurs tentatives au nord, se tourne désormais vers la conquête du sud, ce fut une bataille légendaire, selon plusieurs historiens, notre roi s’est battu contre 5 rois Maures, une bataille de 40,000 hommes, même que le matin de la bataille, le Christ serait apparut à Afonso Henriques et lui aurait promis la victoire face aux infidèles s’il mettait sa croix sur son écu, (de la les écus bleus sur notre drapeau national). Finalement ce fut une victoire décisive du côté Portugais. Suite à cette bataille, à partir de 1140 Afonso Henriques commenca à utiliser le titre de Roi du Portugal.

1142, tentative sans succès de conquérir Lisbonne.
(Lisbonne, ville que batit Ulysse lui-même !!! d’où le nom ancien d’ULYSIPO=Lissabonna=Lisbonne)

1143, conférence de Zamora, la ou Afonso VII reconnaît Afonso Henriques comme roi, malgré le fait qu’il ne reconnaisse pas encore l’indépendance du Portugal. Cette même année, Afonso Henriques envoie une lettre au Pape lui confirmant qu’il devient son vassal et qu’il lui donnera à chaque année un montant en or contre sa protection et sa bénédiction.Le pape lui répond en 1144, acceptant l’or et qu’il devienne son vassal , tout en évitant de lui confirmer son indépendance.(pas fou le pape, il ne voulait pas se mettre à dos Afonso VII,qui lui payait aussi un tribut en or !!)

1147 Finalement la conquête de Lisbonne.Le siège dura 6 mois et grace à l’aide des croisés qui passaient par la, Afonso Henriques conquit définitivement ce qui allait devenir la capitale du Portugal, par contre cette aide fortuite des croisés eu un cout énorme en or et en terres mais c’était le prix à payer !


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1156, Afonso VII (qui mourra en 1157) traite d’égal à égal avec Afonso Henriques.

1158/67 Afonso Henriques continue de conquérir des terres vers le sud.

1169, Défaite de Badajoz (Espagne, criss il aurait pas pu rester chez eux !)Grosse défaite contre les troupes Espagnoles de Fernando II, qui fit prisonnier Afonso Henriques, son propre beau-père , étant marié à sa fille.Mais, diront certains, par manque de couilles ou par amour pour sa femme, Fernando II libera Afonso Henriques de prison. De cette bataille, le Portugal aurait tout simplement pu redevenir une simple province Espagnole (EURK !) et le beau rêve d’indépendance s’aurait terminé la ! Encore aujourd’hui plusieurs historiens Espagnols reprochent à Don FernandoII sa grande faiblesse !! (comme ca me fait de la peine !)

Ce fut la dernière bataille d’Afonso Henriques, à 60 ans il devint invalide car il fut blessé en plus de son cheval qui lui tomba dessus suite lui aussi à une blessure, sa jambe fut brisée à plusieurs endroits.

Après cette cuisante défaite, Afonso Henriques renonca définitivement à conquérir les terres Espagnoles, devant en plus payer 15 mulets chargés d’or et donner 20 de ses meilleurs chevaux, mais c’était bien peu comparé à notre indépendance qui était préservé et qui dure encore 837 ans plus tard !

1170 , Afonso Henriques fait chevalier son fils Don Sancho, qui deviendra le 2iem roi du Portugal (celui qui conquit définitivement le sud du Portugal, l’Algarve )

1171 Tentative de conquérir Santarem par les Sarrasins, qui échoue.

1178 Bulle papale, « manifestis probatum », qui reconnaît enfin l’indépendance du Royaume de Portugal !

1179 testament d’Afonso Henriques, laissant surtout beaucoup d’or pour la construction de monastères, centres religieux, pour la culture et la construction d’une flotte afin de défendre les côtes du jeune Royaume.

1185, Mort d’Afonso Henriques 1er , le 6 décembre, à Coimbra ou il est enterré en l’Église de Santa Cruz avec son épouse, la reine Mafalda, en face d’eux, leurs fils,Dom Sancho, qui assura la continuité du règne et transmit aux générations futures l’œuvre politique qu’initia son père.



Texte traduit et commenté par Jean-Paul Da Silva, ce lundi 21 août 2006

Bibliographie : Biografia D.Afonso Henriques de Diogo Freitas do Amaral

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Maurice Richard (1)



Allez voir ce beau vidéo, hommage à la légende que fut Maurice Rocket Richard!!!



MERCI
jp


Crises Financières- Citations

Voici quelques citations de gens célèbres, concernant l'économie mondiale, les banques, comment est réellement dirigé les finances du monde entier......




George H.W. Bush,1992Si le Peuple avait la moindre idée de ce que nous avons fait, il nous traînerait dans la rue et nous lyncherait.

Woodrow Wilson, président des Etats-Unis 1913-1921Je suis un homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité mais par l'opinion et la force d'un petit groupe d'hommes dominants.

Louis McFadden, Député 1934Nous possédons dans ce pays l'une des institutions les plus corrompues que le monde ait jamais connu. Je veux parler de la Banque centrale américaine. Cette institution a appauvri les citoyens des Etats-Unis et a presque mené notre gouvernement à la faillite. Tout ceci est dû aux pratiques frauduleuses des vautours qui contrôlent cette situation. Un super état dirigé par les banquiers et les industrialistes internationaux qui s'associent avec plaisir pour asservir le monde.

Wright Patman, membre démocrate du Congrès 1928-1976président du comité de la Banque et de la Monnaie 1963-1975Je n'ai jamais vu personne ayant pu, avec logique et rationalité, justifier que le gouvernement fédéral emprunte pour utiliser son propre argent... Je pense que le temps viendra où les gens demanderont que cela soit changé. Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser, vous, moi, et toute personne liée au Congrès, d'être resté assis sans rien faire et d'avoir permis à un système aussi stupide d'être perpétué.

Napoléon Bonaparte, Empereur français (1769-1821)Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. [...] L'argent n'a pas de patrie ; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.

James A. Garfield, président des Etats-Unis 1881 assassinéCelui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays est maître absolu de toute l'industrie et tout le commerce... et quand vous réalisez que le système entier est très facilement contrôlé, d'une manière ou d'une autre, par une très petite élite de puissants, vous n'aurez pas besoin qu'on vous explique comment les périodes d'inflation et de déflation apparaissent.

Abraham Lincoln, président des Etats-Unis de1860 à 1864 assassinéLe gouvernement devrait créer, émettre, et faire circuler toutes les devises et tous les crédits nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement et le pouvoir d'achat des consommateurs. En adoptant ces principes, les contribuables économiseraient d'immenses sommes d'argent en intérêts. Le privilège de créer et d'émettre de la monnaie n'est pas seulement la prérogative suprême du gouvernement, mais c'est aussi sa plus grande opportunité.

Woodrow Wilson, président des Etats-Unis 1913 - 1921Certains des plus grands hommes des Etats-Unis, dans le domaine du commerce et de la production, ont peur de quelque chose. Ils savent qu'il existe quelque part une puissance si organisée, si subtile, si vigilante, si cohérente, si complète, si persuasive.. . Qu'ils font bien, lorsqu'ils en parlent, de parler doucement.

William Lyon Mackenzie King, ex-premier ministre du CanadaJusqu'à ce que le contrôle de l'émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée, tout discours sur la souveraineté du Parlement et la démocratie est vain et futile... Une fois qu'une nation abandonne le contrôle de ses crédits, il n'importe plus qui fait ses lois... L'usure, une fois aux commandes, coule n'importe quelle nation.

LenineLe moyen le plus sûr de renverser un ordre social existant consiste à corrompre la monnaie

Rothschild Brothers of LondonLes quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressés par les profits qu'il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu'il conçoit, qu'il n'y aura aucune opposition au sein de cette classe. D'un autre côté, les personnes incapables d'appréhender l'immense avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts

David Rockefeller, Commission Trilatérale 1991Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd'hui plus sophistiqué et préparé à l'entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale des siècles passés.

Henry Ford (1863-1947)Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.

Henry Ford (1863-1947)La jeunesse qui pourra résoudre la question monétaire fera plus pour le monde que toutes les armées de l'histoire

Henry Makow, Ecrivain canadienLes banquiers Illuminati gouvernent le monde grâce à la dette qui correspond à l'argent créé à partir du néant. Ils ont besoin de gouverner le monde pour s'assurer qu'aucun pays ne faiblisse ou ne tente de les renverser. Aussi longtemps que les banques privées, au lieu des gouvernements, contrôleront la création de l'argent, la race humaine sera condamnée. Ces banquiers et leurs alliés ont tout acheté et tout le monde.

Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Économiques 1988Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n'hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents

Mécanique de l'argent moderne, Banque de Réserve Fédérale de ChicagoLe processus proprement dit de la création monétaire se passe principalement dans les banques. les banquiers ont découvert qu'ils pourraient faire des prêts simplement en donnant leur promesse de payer, ou des billets de banque, à des emprunteurs. De cette façon les banques ont commencé à créer l'argent. Les dépôts de transaction sont les contreparties modernes des billets de banque. C'était une petite étape d'imprimer des billets en les créditant dans les livres comptables des dépôts des emprunteurs, que les emprunteurs alternativement pourraient « dépenser » en faisant des chèques, « imprimant de ce fait » leur propre argent.

John Kenneth Galbraith, économisteLe procédé par lequel les banques créent de l'argent est tellement simple que l'esprit en est dégoûté

Graham F. Towers, gouverneur de la Banque du Canada 1934-54Chaque fois qu'une banque fait un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé. De l'argent tout neuf.

John Adams, père fondateur de la Constitution américaineToute la perplexité, la confusion, et la détresse en Amérique ne provient pas des défauts de la Constitution ou de la Confédération ni du désir d'honneur ou de vertu mais de notre ignorance profonde de la nature des devises, du crédit, et de la circulation.

Benjamin Franklin (1706-1790) Père de l'Indépendance des Etats-UnisL'incapacité pour les colons d'obtenir le pouvoir d'émettre leur propre argent à l'écart des mains de Georges III et des banquiers internationaux fut la raison PRINCIPALE de la guerre d'indépendance.

Lord Acton, Lord Chief Justice of England, 1875 Le problème récurrent au cours des siècles derniers et qui devra être réglé tôt ou tard est celui du conflit qui oppose le Peuple aux banques.

Sir Josiah Stamp, Governor of Bank of England,1920. Les banquiers détiennent la Terre. Si vous souhaitez rester leurs esclaves et payer le coût de votre propre esclavagisme, alors laissez les continuer à créer de l'argent.

Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d'Angleterre 1928-1941 (Réputé 2e fortune d'Angleterre à cette époque)Le système bancaire moderne fabrique de l'argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l'iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l'argent et en un tour de mains ils créeront assez d'argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l'argent et à contrôler les crédits.

Léon Tolstoï (1828-1910)L'argent est une nouvelle forme d'esclavage, il se distingue de l'ancienne simplement par le fait qu'il est impersonnel, il n'y a pas de relation humaine entre le maître et l'esclave.

M. Phillip A. Benson, Président de l'association American Bankers' Association, 8 juin 1939Il n'existe pas de moyen plus efficace pour prendre le contrôle d'une nation que de diriger son système de crédit (monétaire).

Andrew Gause, historien de la monnaieUne chose à comprendre à propos de notre système de réserve fractionnaire est que tel lors d'un jeu de chaises musicales, aussi longtemps que la musique tourne, il n'y a pas de perdants.

Irving Fisher, économiste et auteurAinsi notre moyen national d'échange est maintenant à la merci des transactions de prêts des banques, qui prêtent, non pas de l'argent, mais des promesses de fournir de l'argent qu'elles n'ont pas.

John Swinton, ancien chef du personnel du New York Times, dans un discours à ses collègues journalistes.Le travail du journaliste consiste à détruire la vérité, à mentir sans réserve, à pervertir, à avilir, à ramper aux pieds de Mammon et à vendre son pays et sa race pour gagner son pain quotidien. Vous le savez comme je le sais, alors qui peut parler de presse indépendante ? Nous sommes les pantins et les vassaux des hommes riches qui se cachent derrière la scène ..... Ils tirent les ficelles ... ET NOUS DANSONS

Charles A. Lindbergh (1902-1974), aviateurLe système financier est devenu la Banque centrale américaine (Federal Reserve Board). Cette banque centrale gère un système financier au moyen d'un groupe de purs profiteurs. Ce système est privé et son seul objectif consiste à réaliser les profits les plus énormes possibles en utilisant l'argent des autres. Cette loi (de la Réserve fédérale) démontre la plus grande preuve de confiance au monde. Lorsque le président signe cet acte, il légalise le gouvernement invisible par le pouvoir monétaire. Les personnes ne s'en rendent peut-être pas compte pour le moment mais le jour du jugement n'est plus qu'à quelques années, le jour du jugement de cet Acte qui représente le pire crime de tous les temps commis au nom de la loi par l'intermédiaire d'un projet de loi.

Marriner S. Eccles, gouverneur et président du CA de la FedS'il n'y avait pas de dette dans le système, il n'y aurait aucun argent.

Encyclopædia Britannica, 14ème EditionLes banques créent du crédit. C'est une erreur de croire que le crédit des banques est créé dans toute mesure par le versement d'argent aux banques. Un prêt créé par la banque constitue un ajout significatif au volume d'argent de la communauté.

american's BulletinNous avons été communisés : la production doit être régulée de manière impitoyable par rapport à la consommation ou .... la fraude du crédit bancaire au détriment du public sera révélée.

Robert H. Hemphill, gestionnaire de crédits, Fed, Atlanta, GéorgieSi les banques créent assez d'argent synthétique, nous prospérons ; sinon, nous sombrons dans la misère. Nous sommes, définitivement, sans système monétaire permanent. Quand on a une vision complète de l'ensemble, l'absurdité tragique de notre position désespérée est presque incroyable, mais il en est ainsi.

1924 US Banker's Association MagazineLe capital doit assurer sa propre protection par tous les moyens possibles, grâce à la coalition et à la législation. Les dettes doivent être collectées et les hypothèques interdites le plus rapidement possible. Lorsque les personnes ordinaires perdent leurs maisons à travers le processus de la loi, elles deviennent plus dociles et peuvent plus facilement être dirigées grâce au bras fort du gouvernement représenté par les principaux acteurs financiers et par une puissance centrale due aux richesses. Ces vérités sont bien connues de nos principaux intervenants qui s'appliquent désormais à créer un impérialisme permettant de gouverner le monde. En divisant les votants grâce au système de parti politique, nous les manipulons afin qu'ils dépensent toute leur énergie pour des problèmes n'ayant aucune importance. C'est donc grâce à une action discrète que nous garantirons la pérennité de ce que nous avons si bien planifié et accompli.

Kenneth Boulding, économisteToute personne croyant qu'une croissance exponentielle peut continuer à jamais (infini) dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.

Albert A. Bartlett, physicienLa plus grande déficience de la race humaine est notre incapacité à comprendre la fonction exponentielle.

Marshall McLuhan, (1911-1980) sociologueSeuls les petits secrets doivent être protégés. Les grands sont gardés secrets par l'incrédulité du public.

Reginald McKenna, ex-président du conseil de la Banque d'Angleterre du MilieuJ'ai bien peur que le citoyen ordinaire n'aimerait pas qu'on lui dise que les banques peuvent créer de la monnaie, et le font.... Et ceux qui contrôlent le crédit de la nation dirigent la politique du gouvernement et portent au creux de leurs mains la destinée du peuple.

Adolf HitlerLa plus grande partie de la population croira plus facilement à un gros mensonge qu'à un petit. Quelle chance pour les dirigeants que les hommes ne pensent pas.

Mahatma GandhiVous participez à un système machiavélique de manière plus efficace en obéissant à ses ordres et décrets. Un tel système ne mérite pas l'allégeance. L'obéissance à ce système équivaut à s'associer à l'enfer. Une personne intelligente résistera de toute son âme à ce système diabolique.

Art. 35 Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable des devoirs.

samedi 11 octobre 2008

ARCHEOLOGIE INTERDITE (1)

Les objets fossiles impossibles
1851
Les objets sortis des entrailles de la terre qui sont exposés dans les musées sont ceux qui s'inscrivent parfaitement dans la lignée orthodoxe de la science officielle.Ceux qui vont suivre sont ces "objets hors contexte", appelés OOPs ou OOPARTs ( Out-Of-Place ARTifacts ) outre Atlantique, qui viennent remettre en cause cette belle architecture simpliste.
Malheureusement, beaucoup de ces objets ont disparu ( ou bien on les a laissés disparaître quand ils étaient trop gênants ), et pour la plupart il ne nous reste que leur description lors de leur découverte.
Peuvent-elles être considérées comme des canulars ?On remarquera plusieurs éléments :
Ces gens tout à fait respectables n'ont gagné que le ridicule, en réponse à leur honnêteté et leur courage d'avoir rendu publique leur trouvaille.
Ces découvertes fortuites se sont produites la plupart du temps devant témoins.
Enfin, on a du mal à imaginer que des plaisantins se soient donnés la peine d'incruster des objets dans la roche, ( il faudrait aussi qu'ils nous disent comment ils auraient procédé ), sans jamais se dévoiler, ( où serait alors le plaisir de la farce ? ), juste pour mettre dans l'embarras les scientifiques du XXe siècle !
Voici donc quelques-unes de ces découvertes impossibles :
Au XVIe siècle, en 1572, un clou en fer fut trouvé dans la roche d'une mine du Pérou, il mesurait 18 centimètres.Il fut offert au Vice-roi espagnol du Pérou comme souvenir.La couche géologique dont il a été extrait est estimée entre 75 000 et 100 000 ans. ( 1 )
Entre 1786 et 1788, près d'Aix-en-Provence, plusieurs trouvailles ont été faites dans une carrière de calcaire, dans laquelle les couches de roche alternent avec des strates de sable et d'argile.A une quinzaine de mètres sous le niveau du sol, dans une couche de sable, des ouvriers trouvèrent tout d'abord des bouts de colonnes et des blocs déjà taillés ; plus bas, des pièces métalliques faisant penser à des pièces de monnaie, des manches d'outils en bois pétrifiés, une grande planche de bois également pétrifiée.Et tout cela daterait de 300 millions d'années, si l'on admet que les théories classiques de la géologie, quant à la formation des roches d'une part et du délai de pétrification d'autre part, sont exactes.
En 1844, en Ecosse, entre les rivières Tweed et Rutherford, des ouvriers trouvèrent un fil d'or incrusté dans la roche à 2,5 mètres de profondeur.Il fut exposé au siège du journal local, le Kelso Chronicle. ( 2 )
Un autre clou en fer a été retrouvé, au milieu du XIXe siècle, en 1845, dans un bloc de pierre de la carrière écossaise de Kingoodie, sa tête mesurait 2,5 centimètres. Elle était en contact avec une couche de gravier et légèrement corrodée, alors que le reste du clou était prisonnier de la roche. ( 3 )
En 1851, à Dorchester ( Massachusetts ), au cours d'une opération de minage, les deux parties d'un vase ont été arrachées de la roche dynamitée.Ce vase fait 11,3 centimètres de hauteur, il est en alliage de zinc, à très forte teneur d'argent semble-t-il, et finement décoré ; âge estimé, 100 000 ans ( voir photo en haut de page ).Il a, à l'époque, voyagé de musée en musée, puis a disparu... ( 4 )
La même année, dans le même Etat, à Springfield, monsieur De Witt brisa accidentellement un morceau de quartz aurifère qu'il avait ramené de Californie.A l'intérieur, se trouvait un clou en fer forgé de 5 centimètres, légèrement corrodé, absolument droit avec une tête parfaitement formée.La pierre est âgée d'un million d'années. ( 5 )
Toujours en 1851, dans le Comté de Whiteside ( Illinois ), deux objets en cuivre ont été remontés d'une profondeur de 36 mètres lors d'un forage. Ils ressemblaient à un hameçon et à une bague, âgés d'environ 150 000 ans.
En 1865, un morceau de feldspath, retiré d'une mine de Treasure City ( Nevada ), contenait les restes oxydés d'une vis effilée.La pierre est âgée de 21 millions d'années. ( 6 )
En août 1870, à Lawn Ridge près de Peoria ( Illinois ), avec deux autres compagnons, J.W. Moffit trouva une pièce dans les gravats du puits artésien qu'ils étaient en train de forer.Le Professeur A. Winchell étudia l'objet composé d'un alliage de cuivre non identifié à l'époque. Malgré la morsure du temps, la pièce ronde présentait des arêtes bien découpées et une épaisseur remarquablement uniforme. Le dessin, représentant un visage féminin surmonté d'une couronne, semblait avoir été gravé à l'acide. Sur l'autre face, un animal aux longues oreilles pointues avec une longue queue effilochée, était accompagné d'un autre ressemblant à un cheval. Sur le pourtour des deux faces, les caractères d'une écriture inconnue se laissaient deviner.Trouvée à plus de 30 mètres de profondeur, elle pourrait être âgée de 100 000 à 150 000 ans. ( 7 )
En automne 1885, un objet cubique a été trouvé dans un bloc de charbon du tertiaire ( datant de 60 millions d'années ) dans une mine en Allemagne. Le parallélépipède a été étudié par le Dr A. Gurlt. D'après les publications faites en 1886 sur cet objet, il est interprété tout d'abord comme une météorite fossile, et semble avoir été "retravaillé, usiné" !...L'objet fait 7 centimètres sur 7 sur 4,5 , et a une densité de 7,75. Quatre de ses faces sont parfaitement planes, les deux autres, opposées, sont légèrement convexes. Une rainure profonde en fait le tour à mi-hauteur.Endommagé par les différents prélèvements effectués, on en fera un moulage en plâtre au début du siècle.En 1910, il disparaît de l'inventaire du musée de Salzbourg où il était conservé.On le retrouve exposé de 1950 à 1958, au musée national d'Oberosterreichisehes de Linz ( Autriche ), où est également conservé le moulage.Il est maintenant la propriété de M. O.R. Bernhardt du musée Heimathaus de Vöcklabrück, en Autriche.Des études complémentaires effectuées par divers instituts scientifiques de Vienne, en 1966-67, 1973 et 1986, concluent définitivement que l'objet en fonte, n'est pas une météorite et a été coulé dans un moule. Cet objet a-t-il été réellement trouvé dans du charbon ou bien est-il issu d'une fonderie de l'époque ? ( 8 )
En 1891, à Morrisonville en Illinois, en cassant un gros bloc de charbon, madame S.W. Culp trouva une petite chaîne en or, d'environ 25 centimètres de longueur, dont les extrémités étaient encore prisonnières dans deux morceaux séparés. ( 9 )

CALENDRIER GREGORIEN

Le calendrier grégorien est le calendrier actuellement utilisé dans la majeure partie du monde. Conçu par un collège de scientifiques sous la direction de Christophorus Clavius pour corriger la dérive séculaire du calendrier julien, sa dénomination porte le nom de son instigateur Grégoire XIII, pape de 1572 à 1585. Son point de départ, l'an 1, correspond à l'année estimée comme étant celle de la naissance de Jésus.
Sommaire[masquer]
1 Structure du calendrier
1.1 Subdivisions
1.2 L'ajustement grégorien
2 Instauration du calendrier grégorien
3 Débats sur le calendrier grégorien dans l'Histoire
4 Utilisation par les historiens
5 Anecdotes
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Liens internes
6.3 Liens externes
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Structure du calendrier:
La structure du calendrier grégorien est analogue à celle du calendrier julien de la Rome antique en vigueur jusqu'alors. C'est un calendrier solaire, se basant sur la révolution de la Terre autour du Soleil en 365,2422 jours de 24 heures de 60 minutes de 60 secondes métriques. Le calendrier grégorien donne un temps moyen de l'année de 365,2425 jours ; pour assurer un nombre entier de jours par année, on y ajoute tous les 4 ans un jour intercalaire, le 29 février (voir année bissextile), à l'exception des années bissextiles séculaires qui sont supprimées, sauf si leur millésime est divisible par 400. Il reste actuellement une erreur d'environ un jour sur 3 000 ans.
Le calendrier grégorien utilise les règles du comput grégorien.

Subdivisions
Le calendrier grégorien est divisé en douze mois, groupés en quatre trimestres :
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
janvier, 31 joursfévrier, 28 ou 29 joursmars, 31 jours.
avril, 30 joursmai, 31 joursjuin, 30 jours.
juillet, 31 joursaoût, 31 joursseptembre, 30 jours.
octobre, 31 joursnovembre, 30 joursdécembre, 31 jours.
90 ou 91 jours
91 jours
92 jours
92 jours
Une période de sept jours forme une semaine. Les jours d’une semaine ont chacun un nom : en français, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. Une période de quatre semaines forme un mois, et une période de douze mois forme une année.
L’ère ordinairement utilisée avec le calendrier grégorien est l’ère chrétienne, c’est-à-dire « après Jésus-Christ » (Anno Domini en latin, locution encore utilisée en anglais et le plus souvent notée après l’année sous sa forme abrégée AD, et autrefois désignée en français comme an de grâce ou an du Seigneur).
L'année « zéro » aurait-elle du exister ?
Un calendrier est une mesure du temps, un compte des années, mois et jours. Une mesure évalue la grandeur de l'objet observé. Elle ne peut partir que de zéro. Mais, zéro, ce n'est que le point de départ, c'est le repère. Ici, dans la notion du temps, ce n'est donc qu'un instant, pas un laps de temps. (Zéro, c'est zéro). Arrivé au bout d'une année, on dit que c'est la 1ère année. Faisons l'analogie avec la distance, notion d'espace unidimensionnel : un coureur part d'un point donné et au bout d'un km, on dit que c'est le km 1. On peut penser aussi, e.g., à la mesure des distances kilométriques sur les cartes routières. La 1ère année de tout calendrier ne peut donc qu'être l'an 1 (tout comme le 1er km parcouru est le km 1).
Par ailleurs, à propos de ceux qui prétendent que les calendriers auraient pu y comporter des années zéro : certains, en constatant que les faiseurs de calendriers de l'époque n'avaient pas retenu d'année zéro, ont cru que les Romains (sans penser aux Sémites et autres Chrétiens) ne connaissaient pas l'existence du zéro. Mais en fait, s'étant rendus compte que les calendriers ne devait logiquement pas comporter d'année zéro, nos aïeux n'en ont pas mis et on ne peut donc pas en conclure qu'ils ne connaissaient pas le zéro.
L’ère qui précède est l’ère pré-chrétienne; elle est décomptée en sens opposé, là aussi à partir de l'instant zéro. On est dans la direction « avant Jésus-Christ » souvent abrégée en français « av. J.-C. ». Les années « x av. J.-C ». sont aussi noté « -x ».

L'ajustement grégorien
L’introduction du calendrier grégorien en remplacement du calendrier julien commença le 15 octobre 1582 avec les pays se réclamant de l’alignement sur Rome : Espagne, Portugal, États de la péninsule italienne (dont les États pontificaux). Le but était de lutter contre la dérive de la date de Pâques (le dimanche après la première lune fictive de l’équinoxe de printemps) qui se déplaçait vers l'été.
En fait la réforme principale et suffisante éliminant cette dérive (et qui a été appliquée facilement dans les autres pays par la réforme limitée du calendrier julien) était celle du mode d’application des années bissextiles lors des années séculaires. La différence principale entre le calendrier grégorien et son ancêtre, le calendrier julien non réformé, repose dans la distribution des années bissextiles.
Comme noté ci-dessus, l’année tropique moyenne, c’est-à-dire la période de révolution de la Terre autour du Soleil, dure 365,24219 jours. En insérant une journée bissextile tous les quatre ans, le calendrier julien attribuait à l’année une durée moyenne de 365,25 jours. Ceci induisait un décalage d’environ 8 jours par millénaire par rapport au temps vrai, avec pour effet que la date de Pâques, déterminée par le 21 mars (sorte d’équinoxe de printemps légal), glissait progressivement en s'éloignant de l'équinoxe de printemps réel ; dont ce dernier "remontait" lentement dans le calendrier, pour se situer aux alentours du 10 mars (julien) au XVIe siècle.
On considère donc comme années communes (années de 365 jours) les millésimes qui sont multiples de 100 sans être multiples de 400. Ainsi 1600 et 2000 furent bissextiles, mais pas 1700, 1800, 1900 qui furent communes. De même, 2100, 2200, 2300 seront communes, alors que 2400 sera une année bissextile.
En appliquant cette règle, on arrive à une année de 365,2425 jours au lieu de 365,24219 jours soit un excès de trois jours en 10 000 ans. Il a été proposé d'amender la règle pour considérer les années multiples de 4 000 comme normales. Mais du fait du raccourcissement de l'année tropique évalué à 0,5 s par siècle et de l'allongement du jour de 1,64 millisecondes par siècle, il est illusoire d'arriver à ce niveau de précision, les incertitudes sur la durée de l'année sur 10 000 ans étant du même ordre de grandeur.
L'introduction du calendrier grégorien comprend aussi une deuxième réforme d’application plus délicate, le décalage grégorien qui supprima dix jours du calendrier, entre le 4 octobre 1582 et le 15 octobre 1582 pour les pays ayant immédiatement suivi Rome, ce qui permit de fixer de nouveau l’équinoxe de printemps le 21 mars, comme ce fut le cas au début de l’ère chrétienne, au Premier concile de Nicée en 325.
Ces dix jours permettaient de rattraper d’un coup le retard croissant pris par l’ancien calendrier julien sur les dates des équinoxes depuis le début de l’ère chrétienne, c’est-à-dire plus de 12 siècles avant, et de retrouver la concordance entre l'équinoxe de printemps et le 21 mars calendaire. 9 années bissextiles ont été comptées en trop (en 500, 600, 700, 900, 1000, 1100, 1300, 1400 et 1500 suivant les nouvelles règles de calcul) si le calendrier julien n'avait pas induit ce décalage sur toute cette période jusqu’en 1582, mais des corrections antérieures avaient déjà été appliquées durant cette période en omettant d’ajouter un jour en fin février de certaines années qui auraient dû être bissextiles (suivant l’ancienne règle du calendrier julien).
Cependant, certains pays ont aussi tardé à appliquer l’ajustement grégorien des années séculaires (dates d'ajustement selon les pays), et ont donc compté l’année 1700 comme bissextile (selon l’ancien calendrier julien non réformé), ce qui a accru le décalage de date à onze jours. La Suède qui utilisait le calendrier julien a tenté une première fois d’appliquer seule la règle d’ajustement grégorien en 1700 (non bissextile), sans appliquer le décalage de 10 jours, puis s’est reprise en 1704 en ajoutant deux jours au mois de février (année doublement bissextile) pour revenir à l’ancien calendrier julien encore utilisé en Angleterre ou dans les pays protestants et orthodoxes voisins.
La Suède et l’Angleterre n’appliqueront complètement le calendrier grégorien que plus tard, sous l’influence de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Suisse dont les États utilisaient simultanément les calendriers julien et grégorien suivant qu’ils étaient de confession protestante ou catholique, et qui lors de leur unification ont voulu uniformiser les calendriers.
La troisième réforme du calendrier grégorien était de numéroter les années à partir de janvier et non du mois de mars comme dans le calendrier julien (le début de l'année dans le calendrier julien à lui-même varié — voir l'article correspondant et ses liens externes). Cette réforme permettait de faire coïncider les fêtes païennes du nouvel an dans le temps de Noël, et non peu avant la période sainte de Pâques. Dans bien des pays, cette dernière réforme a été appliquée des années ou même plusieurs siècles après celle de l’ajustement et du décalage grégorien. Cependant ce ne sera pas le cas des pays orthodoxes, dont l’année commençait en septembre.

Instauration du calendrier grégorien
Proposé dès le début du règne de Grégoire, et soutenu par l’Angleterre dans un concile œcuménique, ce calendrier prend son nom quand le pape décide de l’adopter aussi. D’abord refusé dans de nombreux pays pour des raisons religieuses ou politiques (conflit entre la Papauté et certains pays protestants, et application limitée par les Églises orthodoxes qui acceptent le nouveau mode de calcul des années séculaires dans le calendrier julien mais sans appliquer le décalage calendaire) le calendrier grégorien a été diffusé lentement :
en octobre 1582 en Italie, au Portugal, dans sa colonie brésilienne, et en Espagne,
à la fin 1582 en France, en Autriche, en Pologne,
dans les années 1582 à 1584 dans les colonies espagnoles en Amérique latine et jusqu'en Californie, ainsi qu'aux Philippines,
du XVIe siècle au XVIIIe siècle dans la colonie Française du Canada,
dans les années 1583 à 1590 en Europe continentale et centrale non luthérienne,
en 1600 en Écosse,
en 1610 dans le nord de la Pologne,
en 1648 (date du traité de Westphalie) en Alsace,
en 1700 en Islande et au Groenland,
en 1752 au Royaume-Uni, et dans ses colonies sur la côte est de l'Amérique du Nord, et de l'actuel nord-ouest des États-Unis,
en 1753 en Suède,
à la fin du XVIIIe siècle en Australie,
au XIXe siècle en Corée,
en 1872 en Albanie,
en 1873 au Japon,
en 1912 à Taïwan,
en 1915 en Lituanie et Estonie,
en 1916 en Bulgarie,
en 1918 dans la plupart des pays issus de l'empire tsariste orthodoxes : Russie, Biélorussie, Moldavie, Ukraine, Géorgie, Estonie, Arménie, en Azerbaïdjan, et dans les pays d'Asie centrale : Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan, Kazakhstan,
en 1919 pour les catholiques de Roumanie,
en 1920 pour les orthodoxes de Roumanie,
en 1924 en Grèce,
en 1927 en Turquie,
au XXe siècle en Afrique de l'Ouest, du Centre, et du Sud.
Les pays qui utilisent le calendrier grégorien associé à un autre calendrier sont :
les pays d'Afrique du Nord : l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, la Libye, l'Égypte, le Soudan, l'Érythrée,
les pays du Moyen-Orient : Israël, la Jordanie, la Syrie, l'Irak, le Koweït, Oman, le Yémen, le Qatar,
les grands pays d'Asie : la Chine, Taïwan, l'Inde, ainsi que la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge, la Mongolie, le Népal.
Seuls l'Arabie saoudite, l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Éthiopie et le Viêt Nam n'utilisent pas le calendrier grégorien.

Débats sur le calendrier grégorien dans l'Histoire:
Si le principe de l'ajustement grégorien n'a pas été remis en cause, il n'en est pas de même de sa structure interne.
Les critiques portèrent en France sur ses liens avec le christianisme, au travers de l'ère chrétienne, des fêtes religieuses, et des références aux saints dans les agendas. Les agendas étaient en effet à l'époque l'un des principaux moyens d'information dans les campagnes françaises.
Cela a motivé quelques projets de calendriers laïcs comme par exemple le calendrier républicain de la Révolution française. À la différence du système métrique, celui-ci n'aboutit pas : il est vrai que le principe de ne plus se reposer qu'un jour sur dix (decadi) au lieu de sept pouvait ne pas enthousiasmer. Une autre raison, plus technique, était que le décalage de calendrier entre la France et les pays limitrophes posait certaines difficultés dans les zones frontalières.
Un autre projet de calendrier laïc (le calendrier fixe) a été proposé par Auguste Comte : le calendrier positiviste. Celui-ci n'a pratiquement pas été utilisé en dehors de Comte et de quelques disciples.
D'autres critiques semblent concerner la construction même du calendrier :
mois de longueur variable (de 28 à 31 jours) qui complique par exemple l'analyse des statistiques économiques ;
correspondance difficile entre le nom des jours et leur numéro dans le mois ;
durée des trimestres (le deuxième trimestre étant par exemple plus court que le troisième) ;
nombre de semaines (4,33) par mois ;
variation de la date de certains jours fériés comme Pâques.
Mais ces originalités ne sont pas liées aux choix humains, le calendrier essaye simplement de suivre l'année astronomique. Elle ne comporte pas un nombre entier de jours et les périodes estivale et hivernale ont 7 jours d'écart de durée. Le cycle lunaire n'est pas fixe lui non plus. Néanmoins il faut bien un nombre de jours entiers dans une année pour s'y retrouver et suivre la durée des jours (lever du Soleil).
Cette difficulté a amené de nombreuses propositions de réformes à utiliser le principe du jour épagomène. Il s'agit d'un jour blanc qui n'entre pas dans le décompte de la semaine. En ajoutant un (ou deux les années bissextiles) jour épagomènes à l'année, on arrive à obtenir l’égalité 365 = 7×52 + 1. On retrouve la même idée avec les jours complémentaires dans le calendrier républicain de la Révolution française.
La durée des mois avait été choisie de façon à correspondre approximativement à un cycle lunaire. Ainsi, même une population non lettrée pouvait savoir à peu près, en observant le changement d'aspect de la lune, quand un mois s'était écoulé ; la référence à la lune était importante pour les marins (pour connaître les marées) et pour les agriculteurs (travaux nocturnes dans les champs) d'une population très majoritairement rurale.
Si aujourd'hui ce lien n'est pas évident dans notre civilisation urbaine, la grande majorité des réformes du calendrier tente de conserver un mois d'environ une lunaison.
Il faut cependant noter l'émergence du calendrier badi`, utilisé dans le bahaïsme. S’il se base également sur une année solaire, celle-ci débutant à l’équinoxe du printemps le 21 mars, son originalité tient à l’abandon de la référence lunaire pour la durée du mois. Une année de ce calendrier comporte en effet 19 mois de 19 jours (soit 361 jours). Les 4 ou 5 jours supplémentaires nécessaires pour compléter une année sont intercalés entre le 18e et le 19e mois, et sont nommés les jours intercalaires.
Au cours des trois derniers siècles, d'autres propositions de réformes ont été avancées. Les plus connues furent les propositions de calendrier universel et de calendrier fixe. Vers le milieu du XXe siècle, la Société des Nations puis l'Organisation des Nations unies menèrent des études pour réformer le calendrier. Celles-ci furent abandonnées sous la pression de pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou l'Indonésie, officiellement pour ne pas désorganiser les traditions religieuses.
Beaucoup d'auteurs de science-fiction ont joué avec l'idée que le calendrier terrien serait peut-être un jour utilisé dans tout l'espace connu, alors que tout le monde ou presque aurait oublié sa raison d'être initiale, voire l'existence de la Terre elle-même.
Dans une optique plus terre à terre, à l'approche de l'an 2000, lorsqu'il s'est agi d'adapter les systèmes informatiques qui, pour la plupart, étaient affectés par le bogue de l'an 2000, via la date système et les algorithmes de datation employés dans les programmes informatiques, la question s'est posée entre les autorités de différentes religions, de savoir quel calendrier était la référence. À l'issue d'un débat tenu aux États-Unis, il a finalement été décidé de conserver, par souci de simplification, le calendrier grégorien...

Utilisation par les historiens:
Avant 1582, on utilisait le calendrier julien. C'est ce calendrier qu'utilisent donc aussi les historiens pour cette période, puisqu'ils travaillent avec les dates portées sur les documents. Le calendrier grégorien est donc rarement utilisé de façon rétroactive.

Anecdotes:
Edmond Rostand dans Cyrano de Bergerac affirme que le 26 septembre 1655 était un samedi. Il s'agissait en fait d'un dimanche !
Thérèse d'Avila meurt dans la nuit du passage du 4 octobre au 15 octobre 1582. La date de la fête des saints étant fixée au lendemain de leur mort (leur "naissance au ciel"), la fête de cette sainte tombe le 15 octobre.
Shakespeare et Cervantès sont morts à la même date mais pas le même jour, le Royaume-Uni — pour sa part anglicane — n'ayant pas tout de suite adopté le calendrier grégorien.
Montaigne, dans ses Essais, mentionne les difficultés que ses contemporains ont éprouvées pour passer progressivement au nouveau calendrier.
Des vestiges du calendrier julien subsistent fossilisés dans les strates de la culture populaire. Ils sont exhumés régulièrement à l'occasion de la parution des divers agendas, almanachs agricoles et autres publications de jardinage. Exemples :
"À la Sainte Luce, les jours s'allongent du saut d'une puce,À Nadal (Noël) du pied d'un gal (coq)Et à l'an neuf du pas d'un bœuf."Ces dates sont celles du calendrier julien. Dans notre calendrier actuel nous fêtons la Sainte Luce le 13 décembre mais les jours ne commencent à rallonger que le 22 décembre.
"La Saint Barnabé (11 juin) est le jour le plus long de l'année."Ce dicton témoigne aujourd'hui des 10 jours du décalage introduits lors de l'adoption du calendrier grégorien pour rattraper le retard du calendrier julien sur le Soleil.
"À la Saint Matthieu (le 21 septembre), jour égal à la nuit." scande lui l'avènement de l'équinoxe d'automne en conformité avec le calendrier en vigueur.
"A la Sainte-Catherine (25 novembre), tout prend racine !" Excellent repère pour les jardiniers afin de faire la plupart des plantations

CALENDRIER JULIEN

Le calendrier julien est une réforme du calendrier romain introduite par Jules César en 46 av. J.-C.. Utilisé dans la Rome antique à partir de 45 av. J.-C., il reste employé jusqu'à son remplacement par le calendrier grégorien à partir de la fin du XVIe siècle et dans certains pays jusqu'au XXe siècle. Il est encore utilisé par les Berbères, dans les monastères du mont Athos et par plusieurs Églises nationales orthodoxes.


Caractéristiques:

Structure générale :
Le calendrier julien est un calendrier solaire. Il compte 12 mois de 29, 30 ou 31 jours conduisant à un total de 365 jours pour une année commune.
Afin de mieux approcher la durée de l'année tropique (environ 365,2422 jours) et donc d'éviter un décalage progressif des saisons, le calendrier julien emploie un jour intercalaire tous les quatre ans ; l'année correspondante compte 366 jours. En moyenne, une année du calendrier julien dure donc 365,25 jours.

Mois:
Le calendrier julien comportait douze mois, nommés januarius, februarius, martius, aprilis, maius, junius, quintilis (plus tard, julius), sextilis (plus tard augustus), september, october, november et december, comme le calendrier romain antérieur.
La réforme julienne leur donna leurs longueurs modernes. Auparavant, elles étaient respectivement de 29, 28, 31, 29, 31, 29, 31, 29, 29, 31, 29 et 29 jours. Elles passèrent à 31, 28, 31, 30, 31, 30, 31, 31, 30, 31, 30 et 31. L'ancien mois intercalaire de 27 jours fut supprimé et remplacé par l'adjonction d'un jour supplémentaire à februarius les années bissextiles.
Au XIIIe siècle, Sacrobosco émit l'hypothèse que les mois du calendrier romain précédent alternaient 30 et 29 jours et que la réforme initiale de César donnait 29 jours à februarius et 30 à sextilis, Auguste ayant transféré un jour de februarius à sextilis après le renommage de ce mois en son honneur. De nombreuses sources la contredisent explicitement.

Années :

Identification et numérotation; Divers systèmes d'identification des années ont été employés avec le calendrier julien. Pour les Romains, la méthode dominante consistait à la nommer d'après les deux consuls éponymes y prenant office, ce qui s'effectuait le 1er janvier depuis -153. Les Romains ont également parfois utilisé l'année de règne de l'empereur, et vers la fin du IVe siècle, les documents étaient datés selon le cycle de 15 ans de l'indiction. En 537, Justinien imposa la mention du nom de l'empereur et de son année de règne en plus de celle de l'indiction et du consul eponyme, tout en autorisant l'usage d'ères locales.
En 309 et 310, ainsi qu'à certaines dates ultérieures, aucun consul ne fut appointé. Dans ce cas, la date consulaire était donnée en indiquant le nombre d'années depuis le dernier consul (datation post-consulaire). Après 541, seul l'empereur dirigea le consulat, typiquement pendant une seule année, et la datation postconsulaire devint la norme. Le système, obsolète, fut formellement aboli par Léon VI en 888.
L'ab Urbe condita, la datation « à partir de la fondation de la ville » (c'est à dire de Rome), ne fut que rarement utilisée pour désigner les années. Cette méthode servait aux historiens romains pour déterminer le nombre d'années entre deux événements et différents historiens pouvaient utiliser différentes dates.
L'adoption du calendrier julien conduisit à plusieurs ères locales, comme l'ère d'Actium ou l'ère hispanique, et certaines furent utilisées pendant un temps certain. L'ère des Martyrs, également nommée anno Diocletiani, fut utilisée par les chrétiens d'Alexandrie pour dater leurs Pâques pendant le IVe siècle et le Ve siècle, et continue à l'être par les Églises copte et éthiopienne.
Dans l'est de la Méditerranée, les efforts des chronographes chrétiens tel Anien d'Alexandrie pour dater la création du monde d'après la Bible conduisirent à l'introduction d'ères d'Anno Mundi basées sur cet événement. La plus importante est l'Etos Kosmou, utilisé dans le monde byzantin à partir du Xe siècle et en Russie jusqu'en 1700. À l'ouest, aux alentours de 527, Denys le Petit proposa le système de l'anno Domini, c'est-à-dire « année du Seigneur », qui s'est graduellement répandu dans le monde chrétien : les années étaient numérotées à partir de la date supposée de l'incarnation ou de l'annonce du Christ, le 25 mars de l'an 1 (soit en l'an 753 ab Urbe condita).

Jour de l'an
L'année consulaire du calendrier romain débutait le 1er janvier depuis 153 av. J.-C. et ce point ne fut pas modifié par la réforme julienne (d'autres types d'années pouvaient débuter un autre jour, comme l'année religieuse ou l'année traditionnelle). En revanche, des calendriers locaux alignés sur le calendrier julien purent conserver une date de début d'année différente. En Égypte, le calendrier alexandrin débutait le 29 août (le 30 août après une année bissextile). Plusieurs calendriers provinciaux locaux l'alignèrent sur l'anniversaire d'Auguste, le 23 septembre. L'indiction provoqua l'adoption du 1er septembre comme début d'année dans l'Empire byzantin ; cette date est toujours utilisée dans l'Église orthodoxe pour le début de l'année liturgique. Lorsque Vladimir Ier de Kiev adopta le calendrier julien en 988, l'année fut numérotée Anno Mundi 6496 et débuta le 1er mars, six mois après le début de l'Anno Mundi byzantine du même numéro. En 1492 (Anno Mundi 7000), Ivan III réaligna le début d'année au 1er septembre ; l'Anno Mundi 7000 ne dura donc que six mois en Russie, du 1er mars au 31 août 1492.
Pendant le Moyen Âge, dans les régions d'Europe de l'Ouest affiliées à l'Église catholique romaine, les calendriers continuèrent à afficher les mois en 12 colonnes de janvier à décembre, en débutant au 1er janvier. Cependant, la plupart de ces pays débutèrent la numérotation de l'année à une fête religieuse importante, comme au 25 décembre (nativité de Jésus), au 25 mars (incarnation de Jésus), voire à Pâques comme en France.
Au IXe siècle, le 25 mars fut utilisé comme début d'une nouvelle année dans le sud de l'Europe. Cette pratique s'étendit en Europe à partir du XIe siècle et en Angleterre à la fin du XIIe siècle. Par exemple, les archives parlementaires anglaises enregistrèrent l'exécution de Charles Ier le 30 janvier 1648, même si la date correspondrait à ce qui serait actuellement considéré comme le 30 janvier 1649.
La plupart des pays d'Europe de l'Ouest déplacèrent le jour de l'an au 1er janvier avant leur adoption du calendrier grégorien (voire même avant sa création en 1582), principalement pendant le XVIe siècle. La liste suivante en donne quelques exemples :
1522 : Venise
1529 : Suède
1544 : Saint-Empire romain germanique
1556 : Espagne, Portugal
1559 : Prusse, Danemark
1564 : France
1576 : Pays-Bas du Sud
1579 : Lorraine
1583 : République batave
1600 : Écosse
1700 : Russie
1721 : Toscane
1752 : Angleterre

Intercalation

Principe:
Le calendrier julien prévoit l'ajout d'un jour intercalaire tous les quatre ans afin d'obtenir une année moyenne de 365,25, proche de la valeur de l'année tropique de 365,2422. Toutefois, ce système ajoute trop d'années bissextiles et conduit à un décalage moyen des équinoxes d'environ 11 minutes plus tôt chaque année, soit un jour en 134 ans. Il est possible que ce problème ait été connu de César à la création du calendrier, mais qu'il y ait pas accordé d'importance. Cette écart conduisit, à terme, à l'adoption de la réforme grégorienne en 1582.

Position
La position exacte du jour bissextile dans le calendrier julien originel n'est pas connue avec certitude. En 238, Censorinus déclarait qu'il était inséré après les Terminales (23 février)[1]. Il était donc suivi des cinq derniers jours de février, c'est-à-dire a. d. VI, V, IV, III et prid. Kal. Mart. (ces jours correspondent aux 24 à 28 février dans une année commune et aux 25 à 29 février dans une année bissextile). Tous les écrivains ultérieurs, comme Macrobe vers 430[2], Bède en 725[3] et les computistes médiévaux suivirent cette règle, tout comme le calendrier liturgique de l'église catholique romaine jusqu'en 1970.
Les jours des mois ne furent numérotés de façon consécutive qu'à la fin du Moyen Âge. Le jour bissextile fut alors considéré comme le dernier jour de février, c'est à dire le 29 février.



Motivation:
Avant la réforme julienne, le calendrier romain possédait plusieurs règles pour les intercalations. Une année commune était composée de 12 mois pour un total de 355 jours. Un mois intercalaire de 27 jours, le mensis intercalaris, était parfois inséré entre février et mars : il était inséré après les 23 ou 24 premiers jours de février, les cinq derniers jours de février devenant les cinq derniers du mois intercalaire. Au total, 22 ou 23 jours étaient ajoutés pour former une année intercalaire de 377 ou 378 jours.
Selon les écrivains ultérieurs Censorinus[1] et Macrobe[2], le cycle d'intercalation idéal consistait en années communes de 355 jours en alternance avec des années intercalaires de 377 ou 378 jours, alternativement. Avec ce système, une année romaine possédait en moyenne 366,25 jours tous les quatre ans, soit un décalage moyen d'un jour par an par rapport au solstice ou à l'équinoxe. Macrobe décrit un rafinement, pour une période de huit ans tous les 24 ans, ne comprenant que trois années intercalaires, toutes de 377 jours. Ce principe permet de moyenner la longueur de l'année à 365,25 jours sur 24 ans, la rapprochant de celle de l'année tropique. En pratique, les intercalations ne se produisirent pas systématiquement suivant ce système, mais étaient déterminées par les pontifes. Les éléments historiques suffèrent qu'elles furent nettement moins régulières que dans ce schéma idéal, généralement tous les deux ou trois ans mais parfois ommises pendant plus longtemps, et à l'occasion utilisées lors de deux années consécutives.
S'il était utilisé correctement, ce système permettait à l'année romaine de rester grossièrement alignée sur l'année tropique. Cependant, si trop d'intercalations étaient omises, comme lors de la Deuxième Guerre punique ou des Guerres civiles romaines, le calendrier se décalait rapidement. De plus, comme les intercalations étaient déterminées assez tardivement, un citoyen romain ordinaire ne connaissait pas la date officielle, particulièrement s'il se trouvait loin de Rome. Pour ces raisons, les dernières années avant la réforme julienne furent ultérieurement nommées « années de la confusion ». Pendant les années où Jules César exerçait la charge de pontifex maximus avant la réforme, entre -63 et -46, seules cinq intercalations furent pratiquées au lieu de huit, et aucune ne se produisit entre -51 et -46.
La réforme julienne avait donc pour but de corriger définitivement ce problème en créant un calendrier qui resterait aligné de façon simple avec le soleil sans intervention humaine.

Réforme julienne et adoption
En tant que pontifex maximus, Jules César avait la charge de fixer le début de chaque année. La réforme julienne fut introduite à son initiative en -46 et entra en action en -45, soit en 709 ab urbe condita dans le calendrier romain. Elle fut choisie après consultation avec l'astronome Sosigène d'Alexandrie et probablement conçue pour approcher l'année tropique, connue depuis au moins Hipparque.
La première étape de la réforme fut le réalignement du début de l'année romaine avec l'année tropique. Du fait des intercalations absentes, le calendrier romain avait accumulé 90 jours de retard. L'année -46 eut donc 445 jours. Cette année avait déjà été étendue de 355 à 378 jours par l'insertion d'un mois intercalaire régulier en février. Lorsque César décréta la réforme, probablement après sont retour de la campagne africaine à la fin de quintilis (juillet), il ajouta 67 autres jours en intercalant deux mois intercalaires exceptionnels entre novembre et décembre. Cicéron nomme ces mois intercalaris prior et intercalaris posterior dans une lettre écrite à cette époque ; leur longueur individuelle est inconnue, tout comme la position des nones et des ides à l'intérieur. L'année -45 fut la première année d'opération du nouveau calendrier.
Les mois juliens furent formés en ajoutant dix jours à une année romaine commune pré-julienne de 355 jours, conduisant à une année de 365 jours : deux jours furent ajoutés à januarius (janvier), sextilis (août) et december (décembre), un à aprilis (avril), junius (juin), september (septembre) et november (novembre). Les mois prirent les longueurs qu'ils ont actuellement dans le calendrier grégorien.
Macrobe prétend que ces jours additionnels furent ajoutés immédiatement après le dernier jour de chacun de ces mois pour éviter de déplacer des fêtes établies[2]. Cependant, comme les dates romaines après les ides d'un mois étaient comptées à rebours relativement au début du mois suivant, ces jours supplémentaires eurent pour effet d'augmenter le compte initial du jour situé juste après les Ides. Les Romains de l'époque nés après les Ides d'un tel mois réagirent différemment à ce changement sur leur date d'anniversaire. Marc Antoine le conserva au 14e jour de januarius, ce qui le fit passer de a.d. XVII Kal. Feb. à a.d. XIX Kal. Feb., une date qui n'existait pas auparavant. Livie la conserva à a.d. III Kal. Feb., ce qui la décala du 28e au 30e jour d'januarius, un jour qui là encore n'existait pas avant. Auguste conserva la sienne au 23e jour de september, mais les deux dates, l'ancienne a.d. VIII Kal. Oct. et la nouvelle a.d. IX Kal. Oct., étaient célébrées à certains endroits.
L'ancien intercalaris, mois intercalaire, fut aboli. Le nouveau jour intercalaire fut nommé ante diem bis sextum Kalendas Martias, généralement abrégé en a.d. bis VI Kal. Mart. ; l'année qui le contenait, annus bissextus.

Correction d'Auguste :
Bien que l'intercalation julienne soit plus simple que celle du calendrier romain précédant, elle fut apparemment mal appliquée au début. Les pontifes — le groupe de prêtres chargé de maintenir le calendrier dans la société romaine et responsable de l'application du nouveau calendrier — comprirent apparemment mal l'algorithme et ajoutèrent un jour intercalaire tous les trois ans, et non tous les quatre. Auguste corrigea ce problème après 36 ans en sautant plusieurs jours intercalaires pour réaligner l'année, puis en appliquant la fréquence correcte.
La suite des années bissextiles de cette période n'est donnée explicitement par aucune source ancienne, même si l'existence d'un cycle triannuel est confirmée par une inscription datant de -9 ou -8. Le chronologiste Joseph Scaliger établit en 1583 que la réforme d'Auguste fut instituée en -8 et en déduisit que les années bissextiles furent -42, -39, -36, -33, -30, -27, -24, -21, -18, -15, -12, -9, 8, 12, etc. Cette proposition est toujours la plus acceptée. Il a parfois été suggéré que la première année de la réforme julienne, -45, était également bissextile.
D'autres solution ont été proposées. En 1614, Kepler émis l'hypothèse que la suite correcte était -43, -40, -37, -34, -31, -28, -25, -22, -19, -16, -13, -10, 8, 12, etc. En 1883, le chronologiste allemand Matzat proposa -44, -41, -38, -35, -32, -29, -26, -23, -20, -17, -14, -11, 4, 8, 12, etc., sur la base d'un passage de Dio Cassius mentionnant un jour intercalaire en -41 prétendument « contraire à la règle [de César] ». Dans les années 1960, Radke argumenta que la réforme fut instituée lorsqu'Auguste devint pontifex maximus en -12, suggérant la suite -45, -42, -39, -36, -33, -30, -27, -24, -21, -18, -15, -12, 4, 8, 12, etc. Dans tous les cas, le calendrier romain fut à nouveau aligné avec le calendrier julien à partir du 26 février 4 ; avec la solution de Radke, dès le 26 février -1.
En 1999 fut découvert un papyrus égyptien donnant un éphéméride de l'année -24 pour les dates romaines et égyptiennes, suggérant la séquence -44, -41, -38, -35, -32, -29, -26, -23, -20, -17, -14, -11, -8, 4, 8, 12, etc, proche de celle proposée par Matzat.

Modifications ultérieures
En raison de la contribution importante de Jules César et d'Auguste au calendrier, quintilis fut renommé julius en -44 et sextilis, augustus en -8. Quintilis fut rebaptisé en l'honneur de César car il s'agissait du mois de sa naissance. Selon un sénatus consulte cité par Macrobe, sextilis fut renommé en l'honneur d'Auguste car de nombreux événements de son accession au pouvoir se produisirent ce mois-là.
D'autres mois furent renommés par d'autres empereurs, mais aucun changement ne semble avoir survécu à leur mort. Caligula renomma september en germanicus. Néron renomma aprilis en neroneus, maius en claudius et junius en germanicus. Domitien renomma september en germanicus et october en domitianus. September fut également rebaptisé antoninus (en l'honneur d'Antonin le Pieux) et tacitus (pour Marcus Claudius Tacite), november en faustina (Faustine l'Ancienne) et romanus. Commode rebaptisa la totalité des douze mois par ses noms et désignations : amazonius, invictus, felix, pius, lucius, aelius, aurelius, commodus, augustus, herculeus, romanus et exsuperatorius.
Charlemagne renomma également les mois en vieux haut-allemand, mais cette opération fut plus pérenne que celle des empereurs romains. Ces noms furent utilisés jusqu'au XVe siècle en Allemagne et aux Pays-Bas, et jusqu'au XVIIIe siècle avec quelques modifications. De janvier à décembre : Wintarmanoth, Hornung, Lentzinmanoth, Ostarmanoth, Wonnemanoth, Brachmanoth, Heuvimanoth, Aranmanoth, Witumanoth, Windumemanoth, Herbistmanoth et Heilagmanoth.
Le décompte des ides et des calendes, qui comprenait une semaine de huit jours ou nundines, fut remplacé par la semaine de sept jours aux alentours du IIIe siècle. Constantin introduisit en 312 le dimanche comme jour férié dans cette semaine.

Réforme grégorienne et désuétude :
Articles détaillés : Calendrier grégorien et Passage au calendrier grégorien.
Le calendrier julien fut d'utilisation commune en Europe et en Afrique du nord depuis l'époque de l'Empire romain jusqu'en 1582, lorsque le pape Grégoire XIII promulga le calendrier grégorien. Cette réforme était rendue nécessaire par l'excès de jours intercalaires du système julien par rapport aux saisons astronomiques. En moyenne, les solstices et les équinoxes avancent de 11 minutes par an par rapport à l'année julienne. Hipparque et peut-être Sosigène avaient déjà pris conscience de ce problème, mais il ne fut visiblement pas jugé important à l'époque de la réforme julienne. Cependant, le calendrier julien se décale d'un jour en 134 ans. En 1582, il était décalé de dix jours par rapport aux phénomènes astronomiques, une complication problématique pour le calcul de la date de Pâques, laquelle est fondamentale dans le calendrier liturgique chrétien et qui doit se produire après l'équinoxe vernal.
Le calendrier grégorien fut rapidement adopté par les pays majoritairement catholiques (Espagne, France, Pologne, Portugal, la majeure partie de l'Italie, etc.) : en France, par exemple, Henri III fit suivre le dimanche 9 décembre 1582 par le lundi 20 décembre 1582. Les pays protestants suivirent plus tard et les pays orthodoxes encore après. Dans l'Empire britannique, le 2 septembre 1752 fut suivi du 14 septembre 1752. Entre 1700 et 1712, la Suède utilisa un calendrier julien modifié, et adopta le calendrier grégorien en 1753. La Russie utilisa le calendrier julien jusqu'en 1917, après la révolution et la Grèce jusqu'en 1923. Les deux calendriers continuèrent à s'écarter pendant cette période : en 1700, la différence passa à 11 jours, à 12 en 1800, et 13 en 1900, valeur qu'elle conservera jusqu'en 2100.
Si tous les pays orthodoxes (la majeure partie en Europe de l'Est et du Sud-Est) ont adopté le calendrier grégorien avant 1927, ce n'est pas le cas de leurs Églises nationales. En mai 1923, un synode à Istanbul proposa un calendrier julien révisé, constitué d'une partie solaire identique au calendrier grégorien (et qui le restera jusqu'en 2800) et d'une partie lunaire calculant la date de Pâques par observation astronomique à Jérusalem. Toutes les Églises orthodoxes refusèrent la partie lunaire ; presque toutes les Églises orthodoxes actuelles continuent de célébrer Pâques suivant le calendrier julien (l'Église orthodoxe de Finlande utilise le calendrier grégorien).
La partie solaire du calendrier julien révisée ne fut acceptée que par quelques Églises orthodoxes, dans l'espoir d'un meilleur dialogue avec l'Église d'Occident : le patriarcat œcuménique de Constantinople, les patriarcats d'Alexandrie et d'Antioche, les Églises orthodoxes de Grèce, Chypre, Roumanie, Pologne, Bulgarie (en 1963) et Amérique (certaines paroisses de cette dernière ont toujours le droit d'utiliser le calendrier julien). Les Églises orthodoxes de Jérusalem, Russie, Macédoine, Serbie, Géorgie et Ukraine continuent d'utiliser le calendrier julien (ainsi que certaines Églises schismatiques, vieilles-calendaristes). Elles fêtent par exemple la Nativité le 25 décembre julien, c'est à dire le 7 janvier grégorien jusqu'en 2100. Certaines paroisses occidentales de l'Église orthodoxe russe célèbrent la Nativité le 25 décembre géorgien, ainsi que celles du Diocèse orthodoxe bulgare en Amérique, avant et après le transfert en 1976 de ce diocèse de l'Église orthodoxe russe hors frontières à l'Église orthodoxe en Amérique.

Usage actuel :
En dehors de certaines Églises orthodoxes, le calendrier julien est toujours utilisé en Afrique du Nord, chez les Berbères. Le calendrier berbère est utilisé dans un but agricole. Le premier jour de l'année correspond actuellement au 14 janvier du calendrier grégorien.